On ne les voit que très rarement dans les reportages consacrés aux migrant·es. Comme si l’exil était une affaire d’hommes. Et pourtant, les femmes traversent aussi les frontières en quête de protection et de vie meilleure. Mais quelle protection?
Que ce soit dans le cadre d’une demande d’asile ou d’un mariage, les femmes migrantes sont particulièrement vulnérables et trop souvent victimes d’agressions sexuelles. Pour les aider à sortir des rues de Bruxelles ou d’ailleurs, il y a heureusement la solidarité des autres femmes. La sororité. C’est très beau et très fort.
Dans ce numéro
La Sister’s House: sécurité et sororité pour les femmes migrantes
La Sister’s House, le dispositif d’accueil d’urgence exclusivement féminin de la Plateforme Citoyenne de Soutien aux Réfugiés, propose une pause à des femmes en plein parcours d’exil. Entourées de bénévoles dans un lieu tenu secret, elles rechargent leurs batteries, en attendant de reprendre la route ou de demander une protection internationale à l’État belge.
Par VINCENT DE LANNOY
La violence conjugale ou les papiers: un chantage ordinaire
En cas de violences conjugales, les femmes migrantes arrivées en Belgique par regroupement familial se retrouvent souvent dans une situation inextricable, où il leur faut choisir entre un partenaire qui cherche à les soumettre et la menace d’une expulsion.
Par JULIE LUONG
Les violences sont une des conséquences des politiques anti-migratoires
Elsa Tyszler est chercheuse au Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris (CRESPPA). Spécialiste des violences, notamment sexuelles, que subissent les femmes sur les routes migratoires et aux frontières, elle souligne le caractère massif et structurel de ces violences, de même que leur enracinement dans les politiques anti-migratoires.
Par JULIE LUONG